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정차식 Jeong Cha Sik - Shining


Jeong Cha Sik est un artiste qui ne risque pas de faire le buzz et pour cause, il est d’un naturel discret. Il n’appartient pas à l’industrie du disque sud-coréenne toujours prompte à placer ses produits… pardon ses artistes chaque fois qu’il s’agit de juteux profits à faire sur leur dos.


Jeong Cha Sik est du genre discret voire déprimé – pour la perception qu’il donne de lui généralement – ou plutôt convalescent, cette fois-ci, si on s’en tient à ses dernières déclarations faites à la presse mais peut-être que cela ne va pas durer puisqu’il est à un tournant de sa vie d’artiste – jusqu’à se passer de label – et même de sa vie tout court.


Il faut dire que l’homme semble se remettre tout juste d’une vie pour le moins difficile – entre errance artistique, alcool, tabac, voix qui déraille de plus en plus, petite amie qui a fichu le camp – et ce qui ressort de son dernier album ‘‘Night Driving’’, dont est extrait ce titre, est tout simplement à son image. Il navigue à vue dans la vie même avec les phares tous allumés de sa voiture sauf que pour la première fois – toujours aux dires de l’artiste – entre déprime et amertume, il semble gagné par une forme de sérénité qui caractérise les gens à l’aube de la cinquantaine.


Faut-il le croire ? Il est toujours aussi inspiré dans ses créations musicales en tout cas et ce, jusqu’à son dernier MV qu’on ose à peine qualifier de promotionnel, tant il brille par un minimalisme extrême quand d’autres diraient austère pour le parti pris esthétique. Il y a de quoi certainement… Pas un sourire pour éclairer ses rares MV souvent réalisés en N/B et dans des endroits de surcroît paumés et lugubres pour cette chanson intitulée ‘‘Shining’’...


N’allons pas chercher où se niche l’erreur. Ce qui compte à KAS c’est le talent ! Et même convalescent, cela vaut toujours la peine de faire un tour en voiture avec Jeong Cha Sik. C’est lui qui conduit, c’est lui qui chante et il paye même un coup... dans un bar pourri en compagnie de ses potes déprimés.


Franchement, que peut-on vouloir de plus ? C’est absolument ‘‘Shining’’...

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