Même si les images semblent quelque peu datées au regard du rendu colorimétrique, cette réalisation du boys band remonte en réalité à janvier 2014 c'est à dire qu'elle est ni vraiment ancienne ni de toute fraîcheur non plus. Pour l'approche artistique, disons qu'elle se situe dans la droite ligne des clips conçus dans les années 80 comme de vrais petits films dotés d'un scénario avec un début et une fin. Ce n'est sans doute plus une démarche originale mais il n'en demeure pas moins que cette façon de faire a toujours ses adeptes pour peu que les choses en valent la peine.
Sans rien révolutionner donc, 365 Daband reprend un concept qui a connu ses jours de gloire pour le remettre au goût du jour ou tout simplement à la sauce vietnamienne avec une séquence fort chahutée en guise d'introduction puisque les coups pleuvent d'emblée sans que l'on sache vraiment pourquoi. Sauf à poursuivre le visionnage jusqu'au bout - car sa durée n'est pas loin d'emprunter le même chemin qu'un court métrage ou un mini drama - on peut trouver les mêmes ingrédients qu'une réalisation cinématographique et dans notre cas, les choses se présentent comme une intrigue bien noire dans une nuit bien noire...
Comme il s'agit d'une chanson mise en images avant tout, on aura quand même droit à quelques petites pauses entre les coups pour comprendre que derrière tout cela, il y a de véritables sentiments sur un fond musical mais pas suffisants hélas pour attendrir tous ces voyous en mal de mauvais coups précisément si bien qu'on a guère le temps de faire ouf de la première à la dernière image. Sportif voire violent s'il en est, certains apprécieront peut-être contrairement à d'autres mais quelle que soit l'opinion qu'on se fera au final, un clip est un puissant outil de promotion indispensable pour tout artiste du moment qu'il sait en tirer parti car tous les coups sont permis dans le showbiz en vrai comme en virtuel.
Amateurs de castagne, c'est à vous de juger et pour les autres, il vaut mieux prévenir les urgences avant de regarder...