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Seo Moon Tak / 서문탁 

                La passion du rock                           

C’est bien sa voix... Elle est rauque avec un beau timbre en plus d'être puissante et reconnaissable entre toutes.

Lee Su-Jin plus connue sous le nom de Seo Moon Tak est une des rares artistes à parvenir à s’imposer dans un genre considéré jusqu’alors comme la chasse gardée des hommes et pour cause, cette femme qui est capable de faire jeu égal avec les meilleurs a débuté très tôt sa carrière dans le showbiz d’autant que le rock est loin d’avoir les faveurs du public comparé à la pop music.

C’est dire que l’exploit est de taille quand on sait que seuls les meilleurs rockers sont parvenus à passer le cap des années 90 et que bon nombre de groupes ont été balayés de la scène coréenne avant même l’avènement de la kpop. Seo Moon Tak a de fait commencé avec un premier groupe constitué avec ses camarades de classe et sans doute pour se donner les moyens de ses ambitions aussi car son premier prix remporté en 1995 au cours d’une émission de EBS Sejong Music Contest va la consacrer d'emblée comme une artiste à part entière à seulement 17 ans...

Précoce donc et prometteur s'il en est à cet âge-là, ses études se
poursuivront néanmoins avec le même succès en parallèle avec sa jeune carrière puisqu'elle est diplômée en Music production et Ingénierie du prestigieux Collège Berklee de Music de Boston dans le Massachussets - ses illustres prédécesseurs tels que Quincy Jones, Miles Davis et Diana Krall en sont d'ailleurs les lauréats mondialement connus – avec en prime un mini album produit en 1998 intitulé ‘‘Phandom’’.

Forte d'une expérience fraîchement acquise sur les chaînes de télevision et certainement encouragée par les ventes atteignant 300 000 exemplaires pour son premier coup d'essai, l'année suivante verra ‘‘Azura’’, son premier album officiel et dont le titre phare ‘‘Love never dying’’ dominera les charts durant plusieurs semaines consécutives.

Avec une voix puissante et dotée d'une forte personnalité doublée d'une image de garçon manqué, il n'en faut pas d'avantage pour qu'elle s'impose assez vite dans l'esprit du public et surtout de la presse people encore réservée jusqu'à présent sur son réel talent de rockeuse. Mais c'est méconnaître son potentiel puisque plusieurs hits - “Memory, then after’’ et “The song of four beauty.” - extraits de ses albums produits au cours des années 2000-2001 vont définitivement faire taire les dernières réticences d'autant que sollicitée de plus en plus par les médias nationaux, l'artiste se voit désigner officiellement comme ambassadrice sportive pour représenter la team coréenne opposée au Japon durant le World Cup de 2002 et dont “Red Devils Cheer” sera l'album de soutien et de promotion.
Du reste, ce départ canon dans le métier lui imposera toutefois de prendre un peu de recul avec le succès et un arrêt provisoire dans sa lancée, le temps de préparer son retour sur les charts avec un quatrième album intitulé “Now
Here Vol.4” sorti en 2005 après trois ans d'absence.

Depuis, une décennie s'est écoulée avec un constant succès et une égale modestie aussi car malgré une riche discographie - sept albums, plusieurs enregistrements de musique de film et de télévision, une participation très remarquée dans la reprise de “Tommy”, la fameuse comédie musicale des Who et des milliers
de concerts - l'artiste se pose toujours la question sur son réel talent car dit-elle encore récemment :

 

“Je n'ai pas eu d'éducation musicale avant Berklee, alors quand je suis venue, c'était pour apprendre à exprimer mes idées et
mieux communiquer avec les musiciens...”.

Ker Asia Songs, novembre 2015

Vous trouverez nos traductions dans la section Ker Isa

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