Ker Asia Songs
郭喬伊 – Guo Qiaoyi
菩提梵唱 Psalmodie Bouddhiste
Sur les paroles écrites par Maître Hui et une composition de Gammes Flottantes, l’interprétation de Guo Quiaoyi est assez surprenante de modernité. C’est sans doute le mantra le plus connu du bouddhisme aussi bien qu’on ne compte plus les versions, allant des plus académiques aux plus fantaisistes, dans l’accompagnement musical tout du moins.
Pour notre part, celle de Guo Quiaoyi a retenu notre attention pour le subtile mélange de sonorités - un brin moderne - alliées à une voix enchanteresse et un texte qui est par contre, conforme au canon du bouddhisme, pour ce qui est de l’expression de ses valeurs considérées comme sacrées par tous ses disciples à travers le monde.
Éthique, tolérance, persévérance, concentration, discernement, cela semble représenter peu de choses et beaucoup à la fois, surtout de nos jours, quand tant de choses sont foulées au pied à commencer par le respect mutuel que l’on se doit sans être bouddhiste pour autant.
Aussi, est-il bon de renouer avec certaines valeurs – louées en chanson dans le cas présent - et si d’aventure il faut passer par des chemins peu conventionnels ou qui ne sont pas faits de croix ou d’offrandes, pour se remettre en question, alors pourquoi pas ?
郭乔伊 Sûtra du Cœur
Extrait de son album ‘‘Fo Zan’’ qui signifie littéralement Bouddha, Guo Qiaoyi est l’interprète en mandarin du Sûtra du Cœur dans une version revisitée, si on peut dire, par 浮克Fu Ke. C’est à dire uniquement sur le plan musical car du reste, ce texte sacré du bouddhisme ne peut être traité autrement qu’en respectant à la lettre chaque mot sans lui faire outrage et faire affront à tous les bouddhistes. Enfin, rappelons brièvement pour ceux qui trouvent le texte un peu trop hermétique, la signification de certains mots et ce que Sûtra du Cœur recouvre réellement.
Le Sûtra du Cœur est considéré comme le texte bouddhique le plus connu et l’un des plus importants car il contient le cœur de l'enseignement de la Prajñāpāramitā. Il est aussi le plus court des sûtras Prajñāpāramitā (ensemble de textes de longueur très variable écrits entre le Ier siècle av. J.-C. et le VIe siècle ap. J.-C.) dont le thème principal est la Perfection de la Sagesse (appelée aussi Sagesse parfaite, Connaissance transcendante, ou Sagesse transcendante), à savoir la vacuité de toute chose et de tout phénomène, ce qui ne veut pas dire leur non-existence, mais leur absence de caractère substantiel, fixe et inchangeable.
La version chinoise la plus connue est la traduction de Xuan Zang datant du milieu du VIIe siècle. Il est le premier à lui donner le titre de Sûtra du Cœur. Elle est dite courte comparée à une version un peu plus longue comprenant une introduction comme dans un sûtra classique décrivant l’assemblée présente et le Bouddha s’adressant à Avalokiteshvara.
Le Bodhisattva est sans doute le grand, le plus vénéré et le plus populaire parmi les bouddhistes. Bodhisattva protéiforme et syncrétique - il peut représenter tous les autres bodhisattva - incarnant la compassion ultime, il peut être féminin en Chine, Corée, au Japon et au Vietnam. Il est considéré comme le protecteur du Tibet, du roi Songtsen Gampo de même que les dalaï-lamas sont considérés comme ses émanations. Il désigne dans le bouddhisme hinayana un Bouddha avant que celui-ci n'ait atteint l’éveil. Il est celui qui a formé le vœu de suivre le chemin indiqué par le Bouddha Shakyamuni qui a pris pour refuge, les trois joyaux (Bouddha, dharma et sahgha) et respecte strictement les disciplines destinées aux Bodhisattvas, pour aider d'abord les autres êtres sensibles à s'éveiller tout en progressant lui-même vers son propre éveil définitif, qui est celui d'un bouddha.
Il existe cinquante-deux niveaux de Bodhisattvas : dix degrés de la foi, dix degrés de la demeure, dix degrés de la pratique, dix degrés du transfert de mérites, dix étapes que les bodhisattvas doivent passer sur le chemin de l'éveil, l’éveil correct et équivalent, et éveil merveilleux. Au début se trouvent les novices qui apprennent les théories en les mettant en pratique et doivent s'entraîner pour devenir Bouddhas et au bout du chemin se situent les très grands Bodhisattvas tels qu'Avalokiteshvara et Manjushri qui, ayant déjà été Bouddhas dans le passé, reviennent dans notre monde en jouant le rôle de Bodhisattva pour faciliter le progrès et l'éveil de ceux qui le veulent de leur plein gré.
Agrégat est le facteur constitutif de l'ego, Dans le bouddhisme on compte cinq agrégats constitutifs de l'individu : la forme corporelle, la sensation, la perception, la formation mentale et la conscience,
Dharma est un terme polymorphe et important dans les spiritualités et religions indiennes. De façon générale, il désigne l'ensemble des normes et lois, sociales, politiques, familiales, personnelles, naturelles ou cosmiques.
Un mantra dans l’hindouisme, le bouddhisme, sikhisme, sikhisme et le jaïnisme une formule condensée, formée d'une seule syllabe ou d'une série de syllabes, répétée sans cesse avec un certain rythme, dans un exercice de méditation ou à des fins religieuses.
Pútí sà pó en sanskrit est l’équivalent de Alléluia.