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케이머치 K-MUCH - Tie my Hands


Ce titre tombe à point nommé. Comparé aux boys band les plus récents, K-Much peut paraître ''has been'' et pourtant ce MV date de novembre 2015... Mais que s'est-il donc passé dans le monde merveilleux de la Kpop qui fait courir tant de fans ou de passionnés – sincèrement convaincus, bien souvent, d'aimer - la Corée ?

Sans doute beaucoup et peu de choses à la fois. Musicalement parlant, si K-Much est tout à fait écoutable, ce n'est pas toujours le cas actuellement, non pas à cause de la profusion de titres qui inondent le marché du disque, mais depuis quelque temps, il semble que le genre ait perdu de son ''feu sacré''. Celui-là même qui lui a servi de détonateur en quelque sorte bien que la Kpop n'ait rien inventé, en réalité, puisque ses racines anglo-saxonnes sont pour ainsi dire anciennes.

Loin de dénigrer la pop coréenne qui a connu ses heures de gloire – et que nous avons mis en valeur dans les colonnes de Ker Asia Songs - il faut bien constater que les groupes phares des années 2000 ont été relayés, depuis, par une profusion d'artistes fabriqués à la chaîne - aussi bien physiquement que musicalement parlant d'ailleurs - par les labels et dans un but exclusivement commercial au détriment, trop souvent, de l'inventivité. Dire que l'ère du clonage artistique est arrivé, risque de chagriner les fans du genre mais on en est pas très loin ou à l'aube en tout cas.

Dans cette démarche de standardisation volontaire ou inconsciente, il est clair que l'uniformisation finira par l'emporter sur la créativité quand le marasme ne s'est déjà pas installé dans un milieu pourtant compétitif paradoxalement. Ainsi, la poule aux œufs d'or qu’est devenue la Kpop, en quelques années, a-t-elle encore un avenir dans une perspective d'exploitation à outrance ? Il est permis de se poser la question au regard de l'actualité musicale de la Corée, la même, qui a notamment propulsé le pays hors de ses frontières sur le plan artistique et à parité avec ses innovations technologiques au point d’en faire une destination en vue (?).

S'il n'y a pourtant pas de relations entre ces deux domaines, en terme de développement, il y a danger pour la musique quand elle entre dans une phase industrielle pour ne plus devenir qu'une vulgaire marchandise à l’instar d’un smartphone rutilant et performant certes mais rapidement obsolète aussi. C'est à dire jetable. Or, chacun sait que même la meilleure doit se renouveler pour durer tout simplement et ce n’est pas quelques tours de passe-passe du marketing qui feront illusion en matière artistique tout du moins. Quant à K-Much, nous pensons qu'il n'en fait pas ''Too Much'' dans ce titre car s'il faut le rappeler, c'est avec des oreilles qu'on écoute et aucun artifice ne pourra transformer un simple chanteur en grand artiste même avec un MV très bien fait à la clé.

En l'occurrence, si celui de K-Much peut faire pâle figure face à la production actuelle, il ne démérite sur aucun plan d’autant qu’il s’agit davantage de communication, pour cette dernière, que d’expression artistique et depuis que l'image est devenue un outil incontournable pour la promotion de toutes nouvelles créations. Aussi, ne soyons pas naïf ni surpris d’apprendre que nombre de boys et girls band reçoivent des subventions de l’État coréen, pour se développer, car il faut croire que musique – y compris les dramas d’ailleurs - et politique peuvent faire bon ménage, sous ces latitudes, du moment que tout le monde gagne... Mais parle-t-on encore de musique ?

En d’autres termes, la Kpop actuelle ressemble, chaque jour un peu plus à un business bien juteux avec pour seul objectif, le retour sur investissement pour toutes les parties prenantes à savoir, l'État, les producteurs et les labels et il faut bien admettre qu’elle est particulièrement douée pour séduire les consommateurs en quête d’un monde meilleur et forcément niché dans la péninsule...

Pour ce qui concerne KAS, seule compte la musique hors du temps, des modes et des manipulations, tant qu'elle reste le langage des sentiments pour ne pas dire des émotions même sur un ton enjoué comme savait faire la Kpop, il n'y a pas si longtemps encore, et d'autres genres musicaux fort heureusement.

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